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Héraclès entrant dans l'Olympe accompagné par Athéna qui porte un bouclier (oplov) avec la fameuse chouette
Olpé attique à figures noires, 550-530 av. J.-C., musée du Louvre
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Il peut sembler étrange de s’intéresser au rôle
des femmes dans la guerre, domaine masculin par excellence. Pourtant la guerre,
même si elle pratiquée par les hommes, touche la population dans son ensemble (demov), femmes y compris. Ainsi on peut se
demander quelles étaient leurs implications en tant que membres du demov, lorsque la cité était confrontée à la guerre.
On
peut répartir les rôles des femmes dans la guerre en deux catégories : D’un côté, les
rôles que je considérerai comme actif dans lequel les femmes prennent part aux
combats ou en tout cas à la défense des villes. De l’autre les rôles passifs,
où les femmes subissent la guerre et en sont les victimes.
Je
ne traiterai dans ce post que de la première catégorie. Je ne parlerai pas des
amazones dont l’existence ambiguë et les nombreuses apparitions dans la
littérature grecque mériteraient un exposé particulier à leur sujet.
Ce
poste fait suite à la lecture du très bon ouvrage de Pascal Payen intitulé Les revers de la guerre en Grèce antique (cf, bibliographie) .
Cet ouvrage tend à démonter l’idée selon laquelle la société grecque aurait été
une société guerrière. Selon Payen, cette vision est due à une mauvaise lecture
des textes. Pour lui, les auteurs antiques déjà ont eu tendance à glorifier le
fait guerrier et les modernes n’ont pas su voir dans leurs récits ce qu’il
nomme les revers de la guerre : la
part d’ombre et d’horreur qui est propre à toutes les guerres, les guerres
antiques y compris. Il s’attache donc à présenter cette autre face de la
guerre. Il veut aussi démontrer en quoi, pour les Grecs anciens, la guerre est
un revers, un échec de leur système et de leurs institutions. Enfin, il étudie
l’historiographie de la guerre antique, tant chez les anciens que chez les
modernes pour remarquer qu’elles ont été les différentes manières d’écrire la
guerre et surtout de raconter ou de cacher ces revers de la guerre.
